Vernissage : 03/05/2002
du 03/05/2002 au 07/06/2002
« Je n’avais jamais vu, ni entendu quelqu’un qui me ressemblât. Étais-je donc un monstre ? » : Cette phrase, titre de l’installation, est empruntée à Mary Shelley, auteur de Frankenstein, paru en 1807.Elle est écrite le long des plinthes du mur. Une photocopie noir et blanc recouvre entièrement le sol et épouse la configuration du lieu de l’installation. L’image représente une vue plongeante sur les deux corps nus de « Séverine et Nathalie », les regards dirigés vers l’objectif du photographe, elles sont allongées sur le sol.
Sur le mur face à l’entrée, la projection de deux vidéos qui les mettent en scène dans l’exercice de leur pratique où elles découpent, assemblent, tordent et tissent.
Leurs gestes se répètent, les éléments se multiplient et s’accumulent.
Une bande sonore occupe l’espace de la galerie. Quatre personnes y lisent une liste élaborée par un moteur de recherche informatique de synonymes et d’antonymes du mot « monstrueux ».
Au bout du compte, d’autres questions se font l’écho de celle de Mary Shelley : A quoi peut bien rimer une mise à nu de plus ? Que devient le regard de l’autre? Quelle relation entretenir à l’autre ? A quelle distance ? Comment être là, ensemble ?
« Je n’avais jamais vu, ni entendu quelqu’un qui me ressemblât.
Étais-je donc un monstre ? »
Installation vidéo
Bande son, photocopie, mai 2002
Remerciements à :
Baya Kasmi (vidéo) et
Christian Fabre Dit Garrus (son).