LES MONDES DU TEMPS - Anita Gauran

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du 01/11/2016 au 01/06/2017

 

Depuis décembre 2015, l’école Jacques PRÉVERT, dans le quartier Champs Manceau et le PHAKT – Centre Culturel Colombier collabore pour trois années autour de résidences d’artistes à l’école sur la thématique du Portrait.

 

Pour cette deuxième saison de résidence, l’artiste Anita Gauran a accompagné 10 classes pour une incursion entre réel et fiction, entre passé et présent à la quête d’une identité commune à inventer et mettre en scène . Retrouvez les photos des productions et des événements qui ont ponctué l’année 1 de résidence sur : unartisteajacquesprevert.tumblr.com

 

UNE EXPOSITION AVEC LES ÉLÈVES 

un voyage spatio-temporel à la découverte de la technique du photogramme

 

Pendant sa résidence à l’école Jacques Prévert, outre les recherches liées à son travail personnel, Anita Gauran a accompagné les élèves dans une découverte de la pratique photographique argentique et en particulier de sa technique de prédilection, le photogramme. Pratique issue d’expériences en labo photo, réalisées par des artistes du siècle dernier, elle consiste à exposer à la lumière une feuille de papier dite «photosensible», c’est-à-dire qui noircit au contact de la lumière. En posant au préalable un ou plusieurs objets sur le papier,on obtient ainsi l’empreinte des objets qui apparaissent en blanc sur le papier.

 

Les élèves ont expérimenté cette technique à travers le thème de l’identité, et en ont réalisé un chacun en se servant d’objets divers pour figurer les éléments du visage : ainsi une plume se fait bouche, d’une épingle à linge on fait un nez, une gommette se transforme en œil…

 

Les classes supports ont traversé un processus de création à partir de l’environnement scolaire et d’un corpus de références liées à l’histoire des arts qui conduit à une production d’images intemporelles, de fictions plastiques où l’école Jacques Prévert devient le théâtre d’opérations poétiques.

 

La démarche a été décomposée comme suit : à partir de prises de vues réalisées dans la cour de l’école et imprimées sur papier transparent (pour permettre à la lumière de traverser et donc de «toucher» le papier photosensible), les élèves ont superposé sur celles-ci des éléments découpés d’œuvres célèbres de l’histoire des arts, elles aussi imprimées sur papier transparent. Avec ces éléments, ils ont appliqué à nouveau la technique du photogramme pour obtenir des images tour à tour anachroniques, étranges ou très narratives. Des objets se sont également glissés dans les images, saurez-vous les reconnaitre ?

 

Un exercice d’écriture a ensuite été initié sur la base des images produites, qui a lui-même donné naissance à d’autres photogrammes. Les élèves nous content les aventures des œuvres dans leur école : les dessins deviennent esprits fantômes jouant dans la cour, les portraits classiques sont des personnages perdus venus d’un autre âge, les sculptures s’accrochent aux arbres où elles restent prisonnières…
Ce travail collectif est présenté dans l’espace «Galerie» aménagé pour les besoins du projet dans la Bibliothèque Centre de Documentation mais aussi dans les couloirs de l’école où sont accrochés les différents travaux réalisés cette année.

 

Dix photographies sont installées de façons pérennes dans l’école et permettent de faire trace de la collaboration entre l’artiste et les élèves.

Suite à cette résidence, le PHAKT a invité Anita Gauran pour un projet d’exposition. SCRAPSHOW propose une exploration photographique autour du cabinet de curiosités et un travail plastique autour des analogies possibles entre une feuille de papier photo et le drapé antique.

 

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