L’imaginaire bruyant - Simon Poligné

maquette imaginaire web

Vernissage : 28/02/2019

du 01/03/2019 au 06/04/2019

 

L’imaginaire Bruyant, une installation immersive explorant les questions de formes et de couleurs, d’équilibre et de mouvement, d’espace et de scénographie.

 

L’EXPOSITION

 

Pour son exposition au PHAKT – Centre culturel Colombier, Simon Poligné présente L’imaginaire Bruyant, une installation immersive explorant les questions de formes et de couleurs, d’équilibre et de mouvement, d’espace et de scénographie. L’artiste propose un vaste dispositif conçu autour d’une interaction dynamique entre des éléments visibles et immatériels, des formes abstraites et des teintes vives, des jeux de lumières colorées et d’ombres portées.

 

Peintre, sculpteur et scénographe, Simon Poligné développe un univers graphique emprunts de références à l’histoire de l’art, à la culture pop et aux pratiques du trompe l’œil et du factice. Saturations des teintes, traces de fluorescence, formes flottantes, faux marbre, photo montage… l’artiste explore de nombreux jeux formels, entre décalage, retournement et inversion, pour mieux brouiller les frontières entre la réalité et le rêve, le familier et le mystérieux.

 

Simon Poligné développe un travail pictural qui dépasse le cadre du tableau pour se prolonger dans l’espace. Ses peintures empruntent à l’histoire de l’art et du design composant des espaces intérieurs au propre comme au figuré : des tableaux mystérieux aux couleurs irradiantes côtoient des installations aux matériaux multiples qui se propagent du sol au plafond pour former des environnements. La juxtaposition, le frottement, la contradiction provoque des frictions esthétiques qui semblent être une force motrice essentielle de son travail. Si les peintures de Simon Poligné sont abstraites, elles remettent néanmoins en jeu des images familières. Des espaces intérieurs : pièces, meubles, luminaires, consoles ; Des motifs apparaissant pour se laisser contaminer par des entrelacs, des ondulations ; Des dégradés en arrière-plan, rappelant le paysage, des végétaux ou des minéraux. Comme des maisons abandonnées, les peintures de Simon Poligné gardent autant les traces intimes de l’intérieur que celles de l’extérieur proliférant sans limites. Le « hors-champ », toujours présent dans ses peintures, rappelle sans cesse l’importance de la forme, la loi du cadre, qui choisi ce qui sera montré et pourtant nous laisse dans le mystère persistant de ce qu’il omet. Le potentiel de ce que nous ne pouvons voir, de ce que nous ne pouvons dépasser, ce qui se passe derrière l’image est un des thèmes récurrents de son travail.

 

L’IMAGINAIRE BRUYANT par DIETMAR KAMPER

 

L’imaginaire bruyant est le titre d’un essai écrit par Dietmar Kamper à l’occasion d’une rencontre avec Jan Fabre.

Dietmar Kamper (1936-2001) est un penseur, écrivain et sociologue allemand.

L’imaginaire bruyant est le titre d’un cours essai écrit à l’occasion d’une rencontre avec Yan Fabre. Il y décrit l’imaginaire comme une masse, une sorte de filet qui se déploie au-dessus de l’humanité. L’imaginaire comme la somme de tout ce qui a été créé. Chaque idée ou création ne disparaissant pas mais restent suspendues, s’agglutinant entre elles, à l’idée source de cette nouvelle idée, elles tissent un réseau de plus en plus serré. Désormais, au-dessus de nous, le dôme de l’imaginaire emprisonnerait les esprits qui inventent dans une illusion d’impuissance alimentant la lassitude de penser que leurs créations ne feront que solidifier cet horizon limité. 

 

Mais dans un second paragraphe, Kamper souligne bien qu’il s’agit d’une illusion, que certains penseurs arriveront à passer au travers cette surface. Il oppose alors à l’imaginaire, la puissance imaginative. C’est à dire l’imagination dans son intensité, une intensité qui déjoue la logique binaire, dont on ne peut prédire la direction, qui s’alimente de multiples axes simultanément et qui peut passer à travers la surface de l’imaginaire.

 

L’ARTISTE

 

Simon Poligné vit et travaille à Brest. Il s’est formé à l’institut des Arts visuels d’Orléans avant de rejoindre l’école des Beaux-arts de Rennes où il commencera ses recherches en peinture et sculpture.

Dés le début de sa formation, Simon Poligné travaille parallèlement comme scénographe avec la compagnie de théâtre 13/10 ème en Ut pour laquelle il concevra et réalisera des dispositifs scéniques pour Thyeste de Sénèque en 2001, Anatomie Titus Fall of Rome de Heiner Muller en 2003 et Garpart de Peter Haneke en 2005. Il prolongera ce travail scénographique à la Maison des Cultures du Monde entre 2009 et 2011 en réalisant une dizaine d’expositions thématiques sur les formes d’arts endogènes aux cultures traditionnelles internationales à Paris et en province. Pendant cette période, il élabore également le programme de résidences d’artistes étrangers de la Maison des Cultures du Monde à Vitré.

 

Il co-fonde ensuite avec d’autres plasticiens le collectif Superstrat qui supervisera la galerie du 48 à Rennes et programmera plusieurs expositions collectives. Il fait partie du collectif Podentiel qui a présenté Visotope au Grand Cordel à Rennes en 2013 puis au Théâtre de Poche à Hédé en 2014. Au sein de ce collectif, Simon développe dans un même mouvement son travail plastique et scénographique en compagnie de Elise Guihard, Romain Rambaud et Amandine Braud. En 2015, il prend la direction artistique des Ateliers du vent à Rennes, où avec Sophie Cardin, il ouvre sur l’extérieur une vaste fabrique artistique. Il donne à voir et à partager une vision artistique pluridisciplinaire mêlant arts visuels, théâtre, musique, cuisine, rendez-vous citoyens.

 

En parallèle de cette activité de plasticien, Simon est musicien. Retrouvant dans ce domaine les principes du collectif qui lui sont chers. Il anime en 2007 un atelier de musique improvisée aux Beaux Arts de Nantes puis fonde à plusieurs reprises des groupes de musique expérimentale : France Sauvage en 2007, Pousse Mousse en 2011, Condor en 2013, Bicolore et Arabica en 2018.

 

LA RÉSIDENCE AU COLLÈGE DES HAUTES-OURMES

 

L’exposition présentée fait suite à une résidence au Collège des Hautes-Ourmes à Rennes où Simon Poligné a installé son atelier pendant une année.

+ d’informations : Simon Poligné, un artiste au collège des Hautes-Ourmes